• Ce matin, M. De Villepin a annoncé ce retrait du CPE. Enfin, une bonne nouvelle. Les efforts conjugués des organisation syndicales et étudiantes ont porté leur fruits. Je suis heureux que cette décision soit prise.

     Je ne salue pas l'initiative du Premier Ministre car il aura fallu 3 million de personnes pour le faire plier. Je ne salue pas le gouvernement ni le Président de la République pour les mêmes raisons.

     On a fallu revenir à l'analyse exégétique de la démocratie: "gouvernement par le peuple et pour le peuple".

     Mais il ne s'agit que d'une seule victoire, car le CNE, contrat tout aussi précaire, reste en vigueur. La réaction n'a pu être mise en place car le CNE est passé au mois d'août, période de vacances. Quelle conséquences pour le mouvement? Faut-il continuer le combat afin d'exiger le retrait du CNE? Je ne peux y répondre. Faut-il abroger le CNE? La réponse est évidemment oui. Les problèmes du CNE sont les mêmes que ceux du CPE mais touche une plus large population: Les plus de 18 ans mais uniquement dans les entreprises de moins de 20 salariés.

     Mais le danger est peut-être plus grand: les entreprises de moins de 20 salariés représentent 80% des entreprises en France.


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  • CPE/CNE, c'est quoi ?


    Le CPE et le CNE sont très similaires. Le CPE s'adresse aux personnes de moins de 26 ans dans les entreprises de plus de 20 salariés. Le CNE s'adresse aux personnes de plus de 26 ans dans les entreprises de moins de 20 salariés (rappel : 90% des entreprises en France sont des entreprises de moins de 50 salariés).

    Que sont les CPE/CNE par rapport au CDI ?

    Les CPE/CNE sont des CDI, des contrats à durée indéterminée assortis de règles particulières. Le CDI peut avoir une période d'essai librement fixée par les parties. En général, 1 à 3 mois. Mais surtout, les conventions collectives fixent une période d'essai au-delà de laquelle les parties ne peuvent aller. Cette période permet aux parties d'évaluer les obligations contractuelles de l'une et de l'autre. De plus, les parties peuvent rompre librement leur contrat.

    Les CNE/CPE ont une période de consolidation. Cette période n'est pas juridiquement une période d'essai mais elle en est très proche. Cette période de consolidation est de 2 ans. Pendant ces 2 ans, les parties peuvent rompre le CNE/CPE librement. Librement veut dire sans motif.

    Pendant ces 2 ans, les règles du licenciement ne sont pas applicables. Le licenciement, depuis 1973, doit être fondé sur une cause réelle et sérieuse. Je n'entre pas dans les détails. Cette CRS permet à l'employeur de justifier son licenciement et donc en cas de contestation de celui-ci, de montrer que le salarié a tort et que le droit de licencier a été pleinement respecté.

    Pendant ces 2ans la cause réelle et sérieuse n'est donc pas requise pour rompre les CNE/CPE. Cette CRS et toutes les règles du licenciement s'appliqueront au bout des 2 ans comme le CDI de droit commun.

    2 ans c'est très long et c'est donc 2 ans où on assiste à une négation du droit du travail. Aucune sécurité juridique pour le salarié. Le contrat peut être rompu par l'employeur à tout moment. C'est 2 ans où le salarié devra fermer sa gueule pour ne pas se faire virer.

    Ainsi, le salarié ne pourra pas exercer librement son droit de grève, ni se rapprocher des syndicats. Il ne pourra pas non plus refuser une modification de son contrat de travail (qu'il a le droit de refuser). Il se sentira donc obligé d'accepter tout ce que l'employeur lui demande de faire.

    Voici d'ailleurs un petit lien vers les cotisations sociales que l'employeur ne paiera pas. Vous verrez que là, tout le monde s'en prend plein la gueule!

    Bref, 2 ans dans une situation d'insécurité juridique est très long, et le droit du travail français, un des droits (pour ne pas le droit) le plus protecteur au monde, ne peut souffrir d'une telle atteinte à ses acquis si durement gagnés depuis le XIXème siècle.


    Que sont les CNE/CPE par rapport au CDD ?

    Les CDD est un contrat à durée déterminé ne pouvant excéder 18 mois, renouvellement inclus. Le CDD a une période d'essai ne pouvant excéder 1 mois. Tout comme les CPE/CNE et CDI, cette période d'essai permet de rompre librement le contrat.

    Le CDD, hors période d'essai, ne peut être rompu avant son échéance sauf accord des parties ou force majeure (etc...voir L122-3-8 du code du travail). A l'expiration du CDD, le salarié reçoit une indemnité de précarité de 10% du salaire brut.

    Les CPE/CNE sont plus avantageux car permettent de « simuler » un CDD. L'employeur peut donc embaucher un salarié pour 2ans maximum, il peut rompre le contrat quand il veut et sans motifs, excluant donc ceux de l'article L122-3-8 visé ci-dessus.

    En cas de rupture du CNE/CPE le salarié a droit à une indemnité de 8% du salaire brut. En cas de CDI, le salarié a droit à une indemnité de licenciement dont le montant dépend de l'ancienneté du salarié (minimum de 2ans, sinon, aucune indemnité) et est égal à 1/10ème de mois de salaire par année d'ancienneté, et ce, sans compter les indemnités conventionnelles de licenciement.

    Des avantages avec des CPE/CNE?

    Il est vrai qu'en cas de rupture à l'initiative de l'employeur, le salarié reçoit une allocation de 16,40 euros par jour (soit 1 euro de plus que le RMI) pendant 2 mois, s'il ne remplit pas les conditions d'accès à l'allocation chômage. Il est vrai que le droit à la formation est accessible au bout d'un mois pour un CPE (1 an pour le CNE, comme le CDI). Il est vrai que l'employeur est totalement exonéré de cotisation sociale pendant 3 ans. Mais c'est avantages ne sont-ils pas plutôt de la poudre aux yeux?

    Je pense que oui. Qui va payer les cotisations chômages? Les salariés! Qui va payer ce qui incombe aux employeurs? Personne! Donc si Le BOOM escompté par le gouvernement arrive, je me demande comment vont vivre les chômeurs restants.

    Pour le droit à la formation, je ne pense pas que beaucoup d'employeurs se battront pour mettre en place ce dispositif après un mois de CPE.

    Bref, le CNE/CPE permettent, pendant 2 ans, de s'affranchir des règles de durée du CDD, de verser une indemnité moins importante que celui-ci. Il permet également de rompre le contrat en toute liberté, sans aucun motif. Le motif peut donc être entièrement fallacieux ou abracadabrantesque. Ce sont des contrats très précaires laissant à l'employeur un contrôle total sur le salarié qui sera obligé de renoncer à certains droits auxquels il a droit normalement pendant 2ans.


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  • Le loup garou est donc étudiant en droit. Pour être précis, en maîtrise de droit du travail. Voilà la 6ème année qui s'achève, et oui ! J'ai un peu traîné en DEUG.

    Les gens de la fac sont étranges pour le commun des mortels. Ce sont de petits péteux qui s'imaginent que la voie de la réussite sociale passe nécessairement par le droit. Autant dire que selon eux, tout autre étudiant suivant des études dans une autre filière ne réussira jamais aussi bien qu'un juriste...

    Cette mentalité est très courante dans cette fac (de merde). Environ 8O% des étudiants pensent de la sorte. Le comble, c'est que environ 60% des ces 80% affirment ne pas adhérer à cette idée ! Je vous assure ne pas en faire partie, mais comment le prouver puisque 60% des 80% disent ne pas penser ce qu'ils pensent. Je pourrais donc en faire partie ! (Vous me suivez, là ?)

    Pour cela je vous propose de caricaturer le comportement de mes comparses. Un étudiant en droit va donc dire : "Etant donné que nous n'avons pas affaire à un acte juridique, la preuve se fait par tout moyen" (et rajoutons pour la déconne : "cher ami !" avec une patate chaude dans la bouche, bien sûr). "Donc, le témoignage est recevable" (à vos com', ceux qui me connaissent).

    Pour le jeune étudiant de première année, sachez qu'il est victime d'une réaction des plus étranges : en effet, un mois environ après la rentrée, il se prend déjà pour un juriste hors pair et balance des conneries à tout va pour "montrer qu'il sait". Tous les moyens sont bons pour qu'il puisse sortir sa science juridique (inexistante) et/ou montrer qu'il est en droit. Ainsi, la moindre conversation lui permet-elle de glisser une phrase en rapport avec le droit. De même, que l'étudiant de DEUG va porter ou poser des livres ("Droit de...", ou codes) de manière à ce que n'importe qui les aperçoive et se dise "wouah il/elle est en droit" (super, t'as montré ta connerie encore un coup !).

    Bref, l'humilité n'est pas le fort de ces étudiants

    Le style vestimentaire a également son importance. Les jupes écossaises/chemisier blanc/veste bleu marine sont habituelles. Le jean se porte aussi mais pas le levi's à 80 euros (pas assez cher), c'est le jean diesel à 170 ou 200 euros (je ne jette pas la pierre à ceux d'entre vous qui porte du diesel, mais notez bien que tout est basé sur l'apparence). La veste/blouson/chemise se porte bien sûr avec le col relevé (yep, à la Starsky).

    Je me rappelle une anecdote qui illustre bien ce qui précède. Lors d'un repas (Maîtresse m'accompagnait pour la dernière fois dans ce genre de truc !), une fille parlait d'un sac de marque Vuitton qui lui avait été offert. Seulement , la pauvre ne voulait pas le porter car elle n'était pas sûre que cela soit un vrai, les vrais ont une pochette de rangement, sont bien cousus, etc., etc., ...Etonné, je m'enquiers des caractéristiques de SON sac Vuitton. Et bien, vous ne le devinerez jamais, mais il semblait bien que cela soit un vrai ! Mais, comme c'est un cadeau, acheté hors de France et pour d'autres raisons à deux balles, elle n'était pas sûre ! La pauvre. Je crois que d'autres l'auraient bien voulu ce sac sans se demander s'il s'agit d'un vrai ou d'un faux. Connasse (oups, ça m'a échappé !). Le pire c'est que tout le long du repas, elle a cassé du sucre sur le dos des gens (oui, oui, comme moi dans ce texte) « sympa-sympa » comme elle dit si bien. Ces gens sympa-sympa sont, vous l'avez compris, « prout-prout ».

    Passons à autre chose, une technique assez répandue, du moins en écoutant les gens parler, est la technique de la lèche. Non pas le très connu cunnilingus, mais la lèche auprès d'un prof. Le but est ici d'aller voir le prof tous les 4 matins pour en obtenir les faveurs « administratives » (et non sexuelles) c'est-à-dire une bonne note, une place assurée en DEA ou DESS.

    Un ami (moins proche qu'avant depuis qu'il a pris la grosse tête) était embêté pour LE DEA de droit privé. En effet, il dit (moi, j'en doute) que beaucoup de gens font de la lèche auprès du Professeur qui dirige ce diplôme dans le but d'y entrer. Malheureusement, lui, il ne connaît personne qui puisse l'aider dans cette voie. Autre problème, ce prof n'aime pas la lèche. Mais cet ami est persuadé que des étudiants entrent dans ce DEA par ce moyen « underground » (je crois qu'il hallucine un peu). Il a trouvé THE solution : se faire connaître d'un autre prof (nom, prénom, maîtrise suivie, etc.) pour que celui ci parle de cet amis au prof dirigeant le DEA (je redemande pour les boulets : vous me suivez ?). Mais attention, ce n'est pas de la lèche, nooooon pas du tout (et mon c**, c'est du poulet ?). Quelle belle mentalité, surtout qu'il a eu son premier semestre avec mention AB !

    Enfin, ce qu'il faut retenir, c'est que deux catégories se distinguent : les étudiants en droit privé (excepté la maîtrise de droit du travail, et je suis sérieux) bien « sympa-sympa » avec un bon gros melon, et les étudiants en droit public qui ont su garder la tête froide et rester modestes. C'est avec ces derniers que je traîne aujourd'hui.

    Voilà donc un petit descriptif de cette fac de droit de Bordeaux, je vous laisse méditer tout cela et vous apporterai des anecdotes relevées par-ci, par-là.


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  • Je tiens à préciser que je ne me suis jamais très bien comporté avec Elisa. Cette pauvre fille, à l'esprit limité, a souvent été victime de ma méchanceté, de mes abus. La rupture (à mon initiative) m'a permis de me rendre compte que, pardonnez ma franchise, je n'ai jamais aimé cette fille. Je suis resté avec elle pendant deux ans par peur de ne pas retrouver quelqu'un, malgré les remarques explicites de mes potes et implicites de mes parents.

    Aujourd'hui, je ne suis plus comme j'ai pu être à cette époque. Maîtresse pourra confirmer mes dires. J'ai réussi à « m'émanciper » à fuir cet inéluctable destin de bof qui m'attendait.

    Heureusement, j'ai rencontrer par la suite une jeune fille grâce à laquelle j'ai pu m'épanouir. Et aujourd'hui je suis avec ma belle Maîtresse qui profite mon expérience vécue avec tout ce beau monde.

    En effet, j'ai eu le plaisir de mûrir dans l'intelligence. Oui, oui, je suis passé d'un « QI de spermatozoïde »  à des QI largement au dessus de la moyenne. Pourquoi est-ce que j'utilise « QI de spermatozoïde ». Il faut savoir que le conflit régnait dans notre relation. Chaque conflit se réglait généralement par un coup de bite et tout était oublié.

    Cette demoiselle ne concevait l'amour que sur une base sexuelle. Vous me direz (les mecs) « cool une qui ne pense qu'à ça ! ». Ce n'était pas vraiment le cas. Elisa voyait le sexe comme une preuve d'amour irréfutable : si on ne faisait (en dehors de toute fréquence) c'est que je ne l'aimais pas (en gros). Imaginez la galère le matin avec la fameuse érection ! Il en était de même lors d'un réveil inopiné en pleine nuit à l'occasion duquel une engueulade débutait (pour le plaisir de toute la maison) puisque encore endormi mais en pleine érection je n'était pas capable de la sauter.

    Bref, vous trouvez que je suis un peu en train d'abuser, mais avoir ce genre de choses (et tant d'autres) au quotidien me donne tout à fait le droit de me plaindre rétroactivement.


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  • Très bientôt, pour vous chers lecteurs :

     

    les petites histoires d'Elisa

     

    Un feuilleton à ne pas manquer, des rebondissements, des pleurs (de rire), des moqueries !


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